POUR DE VRAI

Bonjour à toutes et à tous,

On me dit souvent de renoncer. D’oublier, de passer à autre chose, de tourner la page, même si je n’ai pas fini de l’écrire. Mais comment renoncer à ce qui fait battre mon cœur ? À ce regard qui m’habite, même en son absence ?

Ce poème, c’est ma réponse. Pas un cri de douleur, non, un serment silencieux. Celui de ne pas trahir ce que j’ai ressenti de plus vrai. Je préfère rester fidèle à un amour lointain, plutôt que de vivre un mensonge à deux pas. Et si cela me coûte la solitude, alors qu’il en soit ainsi. Car aimer, vraiment, ce n’est pas une faiblesse. C’est un choix. Un courage. Une vérité.

Prochaine publication le 25/8.

Je ne prendrai jamais une autre main,

Même si la mienne est vide le matin.

Je ne poserai jamais mes yeux ailleurs,

Quand c’est ton regard qui me parle au cœur.

Je ne dirai pas “je t’aime” à moitié,

Pour oublier que je t’ai tant aimée.

Je ne ferai pas semblant d’oublier,

Ce qu’un seul battement a gravé.

Je pourrais, oui, je pourrais tricher,

Trouver une épaule, un peu de paix.

Mais ce ne serait pas juste, ni vrai,

Ce ne serait pas toi alors à quoi bon ?

Je refuse de rendre une autre femme triste,

De lui donner un rôle, d’être un artiste

Qui joue l’amour, sans le sentir,

Parce que le tien m’habite, me fait encore écrire.

Je ne prendrai jamais une autre main,

Parce que la tienne, même lointaine,

Est celle que je cherche dans le noir,

Celle que j’attends, sans désespoir.

Car je sais un jour peut-être,

Le temps, le vent, la vie vont permettre

Que nos deux mains, un matin,

Se retrouvent, tout simplement.

Et là, j’aurai raison d’aimer vraiment.

©Poème écrit par Jean Charles DEVAUX